Fidèle à la constance qui le place au rang de "grand frère" des festivals de Bretagne, le Festival de Cornouaille a maintenu ses éditions de 2020 et 2021 avec le programme restreint – sans défilé, ni festoù-noz - qu'imposaient les contraintes en vigueur. Deux années d'une semi-veille active, que son équipe a mises à profit pour préparer et optimiser les manifestations futures, comme l'atteste la série de nouveautés qu'elle met en place cette année : « La crise sanitaire ne nous a pas empêchés d'avancer, et de nous adapter à un monde en pleine mutation », déclare Igor Gardes, directeur du festival.
En attendant la célébration de son siècle d'existence - qui promet d'être mémorable -, le festival a déjà enrichi son édition 2022 de nouveautés optimisant l'accueil et le confort des danseurs. La dizaine de festoù-noz et festoù-deiz prévus cette année vont en effet bénéficier d'un tout nouveau parquet de bal – beaucoup plus vaste que l'ancien -, et aussi d'un lieu mieux adapté pour son implantation, les Allées de Locmaria, qui seront fermées à la circulation.
Inédit du programme, une journée thématique sera entièrement consacrée au Pays Bigouden le jeudi, avec conférences, expositions, ateliers, spectacles et fest-noz animé par le groupe Sonerien Du, qui fête ses 50 ans cette année : « Jusqu'à présent, nous n'avions jamais dédié une journée complète à un terroir spécifique, et nous souhaitions tester, auprès des festivaliers, un concept que nous pourrions reconduire s'il les séduit », précise Igor Gardes.
Conjuguant à nouveau ateliers et spectacles, le festival des enfants, Kernekiz, se terminera quant à lui le samedi, en cœur de ville, par son tout premier "flash mob", à la chorégraphie inspirée des danses traditionnelles sur une musique du groupe Fleuves.
Côté spectacles, parallèlement à ceux de célébrités comme Carlos Nunez, Zucchero, Jane Birkin, Robin Foster puis le Celtic Social Club, le programme 2022 met à nouveau en lumière une série de beaux talents bretons.
Sur le thème "Voix de femmes en Bretagne", il nous invite notamment à explorer trois spectacles prometteurs, "Kanour Noz", fruit d'un collectage de chants anciens par Élodie Jaffré, "Les Géantes", périple en 7 tableaux du Duo du Bas, et "Hi Ni eo Molière", texte autour de Molière traduit et interprété par Nolwenn Korbell : avec "War Hent Youenn Gwernig", joué par Strolad ar Vro bagan, ce dernier est d'ailleurs l'une des deux occasions de découvrir ou redécouvrir, cette année, toutes les "saveurs" du théâtre en breton.
Quant au regretté Yann-Fanch Kemener, grande figure du Kan-ha-Diskan, il fera l'objet d'une soirée-hommage dont la belle affiche rassemble notamment Annie Ebrel, Erik Marchand, Aldo Ripoche… : « C'est un spectacle qui nous tient particulièrement à cœur, une création que le Théâtre National de Bretagne et nous-mêmes avions demandé d'écrire à Clément Le Goff en 2019, et qui n'a été représentée qu'une fois, à Rennes, l'an dernier...», indique le directeur
Zucchero fait incontestablement partie des plus grands artistes italiens. En 39 ans de carrière et avec des hits comme “Senza Una Donna”, “Il Volo” ou “Baila Morena”, il aura vendu plus de 60 millions de disques à travers le monde.
12 ans après son dernier album de titres inédits, Jane Birkin est de retour avec un nouvel album dont elle a écrit tous les textes. Oh ! Pardon tu dormais... est un grand disque intime, personnel et rare. C’est Étienne Daho, convaincu par son talent, qui est enfin parvenu à la décider à enregistrer ses propres textes.
En sept années d'existence, the Celtic Social Club a réussi à imposer un son, un style et un nom. Les sept franco-irlandais continuent d'affiner leur relecture élégante et audacieuse de la tradition des musiques celtes, à grands coups d'énergie rock, d'harmonie pop et de mélodie folk. Avec leur quatrième album, Dancing or dying ? on retrouve la voix exceptionnelle du chanteur irlandais Dan Donnelly.
Après quelques albums parus en format digital, alors que dehors le monde tourne au ralenti à cause de la pandémie, Robin Foster retourne en studio. De cet isolement “insulaire” naît l’album PenInsular 3, dernière pierre d’une œuvre en trois mouvements, commencée il y a 9 ans. Tous les éléments qui font la signature de Robin Foster y sont plus présents que jamais : mélodies suspendues dans le temps, plongées en abimes, atmosphères de bout du monde... et toujours avec cette même force dans la composition, capable de dégager un profond sentiment d'apaisement et de sérénité.
On dit de Carlos Nuñez qu’il est « la seule star planétaire de la cornemuse » ou « un sonneur qui joue comme Coltrane ou Hendrix ». Son charisme, son énergie, son esprit pionnier en ont fait l’un des meilleurs musiciens du monde celte. Il sera accompagné de l’Orchestre National de Bretagne qui, grâce à ses nombreuses créations et spectacles liés aux musiques celtiques et du monde, font de cet orchestre un ambassadeur essentiel de l’Armorique.
Informations et réservations : www.festival-cornouaille.bzh